L’école: un gros moule carré

L’école: un gros moule carré

« La structure et les programmes de notre système scolaire ne permettent pas aux enfants de se développer selon un rythme qui est propre à chacun. Par la normalisation imposée, on souhaite que les jeunes apprennent tous de la même façon. Cette pensée magique s’oppose toutefois aux lois naturelles du développement. » (Germain Duclos, Le sentiment d’infériorité chez l’enfant)

J’ai beaucoup de chance, je suis un moule carré. J’ai toujours aimé l’école. J’aime la papeterie et les crayons. À mon petit pupitre, je pouvais rester assise sans bouger pendant des heures à écouter mon professeur et à apprendre une tonne de nouvelles choses.

À part les mathématiques, qui étaient plus difficiles pour moi, je n’avais pas de difficulté scolaire, j’étais dans la moyenne. Ce n’était donc pas trop difficile pour être en surcharge cognitive, mais pas trop facile non plus pour m’emmerder et ne rien apprendre. J’adore lire et j’ai une excellente mémoire. J’étais autonome dans mes apprentissages et douée pour les routines.

Bref, je suis un beau moule carré, qui entre parfaitement dans celui de l’école. En bonus: j’étais capable de contrôler mes émotions et de les garder pour moi, sans faire de vagues. J’écoutais les consignes sans me rebeller, je ne cherchais pas la confrontation. Non seulement j’étais un moule carré, mais j’étais aussi un moule antiadhésif, parfait pour concocter un bon gâteau au chocolat.

Maintenant, parlons de ceux qui sont des moules en forme de cercle.

Les cercles. Par exemple, il y a…

  • Joanie, qui s’est chicanée avec Suzan dans la cour de récré, n’arrive plus à se concentrer dans sa classe parce qu’elle a très peur que Suzan ne veuille plus être son amie.
  • Yassim, qui regarde l’écureuil qui saute d’un arbre à l’autre à la place d’écouter le professeur. Et oups, tiens, un crayon qui vient de tomber sur le plancher!
  • William, qui n’apprend pas au rythme préétabli par les programmes, qui a toujours besoin de plus de temps pour terminer ses devoirs et qui trouve que ça va trop vite en classe. Pourtant, les autres comprennent tellement vite…
  • Mia, qui n’aime vraiment pas se faire dire quoi faire et qui a l’impression que tous les adultes de l’école veulent la contrôler. Personne ne me dit quoi faire!
  • Malik, qui n’aime tellement pas lire et qui trouve ça tellement difficile qu’il préfère aller aux toilettes, boire de l’eau, manger une collation, casser son crayon pour aller en chercher un autre dans la réserve, bref, TOUT pour ne pas se mettre à la tâche.

Et j’en passe…

Je ne peux donc pas imaginer à quel point l’estime et la confiance de ces cercles doivent être faibles. À quel point l’école doit être un environnement hostile et difficile. Dans ces conditions, ce sera encore plus facile de se sentir inférieur et non adéquat.

« Dans notre système scolaire, l’échec se traduit par un manque d’acquisition des objectifs d’apprentissage prescrit par les programmes. Il est déterminé par une norme imposée par des programmes scolaires qui ne s’adaptent pas à l’enfant, mais auxquels l’enfant doit s’adapter. » (Germain Duclos, Le sentiment d’infériorité chez l’enfant)

Si tu sens qu’il n’est pas toujours facile pour ton enfant d’évoluer dans le moule carré qu’est l’école – et donc, qu’il en vit certaines difficultés –, je t’invite à réserver une rencontre sucrée gratuite avec moi.

Parce que sache une chose, je ne suis pas une orthopédagogue classique! Dans mes séances, je travaille notamment l’estime personnelle, la confiance et l’intelligence émotionnelle des enfants, ce qui permet bien souvent aux enfants de mieux s’adapter à l’école.

Référence: Duclos, G. (2014). Le sentiment d’infériorité chez l’enfant : l’estime de soi à la rescousse. Éditions du CHU Sainte-Justine.

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À propos - L'orthopédagogie choclolatée par Marie-Ève Allaire

Je suis Marie-Eve, orthopédagogue.

J’accompagne les enfants à croire en eux et à développer leur plein potentiel. J’offre des rencontres individuelles de téléorthopédagogie aux enfants de 8 à 12 ans.

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